L'Évangile, c'est de l'hébreu?
L'évangile c'est de l'hébreu ?
par: François Giraud
163 pages
ISBN 9782364637337
Derrière ce titre gentiment provocateur, voilà une étude très sérieuse, parfaitement documentée, et passionnante sur les Évangiles.
Quels étaient les mots exacts que Jésus avait prononcés en telle circonstance ? Avant d’arriver à nos oreilles et à nos yeux français, combien y a-t-il eu de traductions de ses paroles ? Araméen ? Hébreu ? Grec ? Latin ? Français… Comment ont-ils perçu les enseignements de Jésus ? Comment se les sont-ils transmis ? Les textes dont ils disposent aujourd’hui sont-ils identiques aux nôtres ? Compatibles ? Différents ?
C’est la réponse à ces différentes questions que le Dr François Giraud apporte dans ce livre, au moyen d’un langage clair et précis.
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Le Docteur François Giraud, marié, père de quatre enfants, est pharmacien et médecin généraliste en retraite. Passionné depuis l’adolescence par le Linceul de Turin, il a travaillé pendant plus de trente ans sur les aspects médicaux mal connus du Saint Suaire.
Les auditeurs Juifs de Jésus n’étaient pas tous nés en Palestine, mais issus de toute la diaspora : Égypte, Syrie, Bassin méditerranéen, Mésopotamiens de Babylone, Assyriens de Ninive, Anatoliens… Ils venaient à Jérusalem au moins une fois par an pour la Pâque. Comment ont-ils perçu les enseignements de Jésus ? Comment se les sont-ils transmis ? Les textes dont ils disposent aujourd’hui sont-ils identiques aux nôtres ? Compatibles ? Différents ?
Les Évangiles que nous utilisons en Europe proviennent tous des traductions grecques réalisées et publiées avant l'année 70. Mais le grec employé dans les manuscrits originaux, seules versions canoniques jusqu'à nos jours, est un grec tellement imprégné d'hébraïsmes que nous avons été obligés de conclure qu'il était lui- même le décalque le plus fidèle possible d'un ensemble de notes prises en araméen et traduites aussitôt en hébreu.
Toutes les précautions ont donc été prises par les apôtres, les disciples, puis par les évangélistes et les traducteurs dès le début des faits et prédications de Jésus, pour nous les transmettre dans leur intégrité : "Vous n'ajouterez pas sur la parole que moi je vous commande aujourd'hui et vous n'en retrancherez rien !", l'ancienne prescription était toujours en vigueur...
La langue dans laquelle chaque Évangile a été écrit nous indique approximativement à quel type de peuple il était destiné ; si cette langue était l'hébreu ou l'araméen il s'adressait à des Juifs de Palestine, d'Orient, éventuellement de la diaspora ; s'il était écrit en grec il s'adressait surtout au bassin méditerranéen en général, car le grec y était, avec l'araméen, la langue la plus employée. Plus tard, ils seront traduits en latin et autres langues vernaculaires.
Les témoins et auditeurs de Jésus (disciples, curieux ou opposants) avaient des niveaux de culture très variés, mais il est certain que le milieu palestinien à l'époque de Jésus contenait une forte proportion de gens cultivés, sachant lire et écrire, parlant souvent plusieurs langues (A-1) : hébreu, araméen, grec, le latin aussi parfois, plutôt par obligation... Les Esséniens, secte juive traditionaliste, attendaient un Messie dont les idées seraient proches de celles de Jean le Baptiste et de Jésus : pauvreté, ascétisme, attirance pour la solitude ; très cultivés, ils lisaient, écrivaient et copiaient l'araméen, l'hébreu et le grec, notamment à Qumran sur les falaises occidentales de la Mer morte, et ils sont les éditeurs des fameux Manuscrits de la Mer morte découverts dans les grottes murées en 1966-1968 pour sauvegarder leur contenu de l'avancée des légions romaines (dont la "délicatesse" était redoutée...). Il serait très étrange qu'ils n'eussent pas suivi l'enseignement de ce Rabbi extraordinaire, ni pris de notes lors de ses prédications.
Mais il est une autre catégorie de Juifs qu'il ne faut pas oublier, ceux de la diaspora : Asie mineure, Syrie, Mésopotamie, etc. Qu'ils fussent marchands en relation permanente avec les Palestiniens, ou qu'ils habitassent la Mésopotamie, c'étaient des Juifs, ils attendaient aussi le Messie, ils parlaient aussi araméen, ils venaient à Jérusalem au moins une fois par an à l'occasion de la Pâque, voire plus. Ils savaient lire, écrire et compter comme les autres Juifs, pourquoi n'auraient-ils pas eu le même comportement ?
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